Transformation digitale : une stratégie encore trop négligée par les PME

Chez Wanadev, il y a un constat clair que nous pouvons faire sur les porteurs de projets faisant appel à nous. Ils représentent deux types d’entreprises : les start-ups et les grands comptes. Analyses et perspectives.

Startups et grands comptes plus sensibles à la transformation digitale

Le fait que les startups et les grands comptes soient plus sensibles à la transformation numérique peut s’expliquer par des raisons simples: :

• Pour les startups, le fait est que, souvent, leur business modèle est basé sur une offre en ligne, que ce soit sur une application web ou mobile. Leur clientèle est souvent utilisatrice des nouvelles technologies, et leur commerce repose sur une innovation, que cette dernière porte sur un produit, un service, ou même sur une méthode de vente ou de fonctionner.

• Pour les grands comptes, la transformation digitale est un enjeu pris au sérieux et ancrée dans les plans stratégiques pour rester compétitifs, face aux startups venues disrupter un marché, face aux nouvelles attentes des consommateurs, et face à la concurrence internationale. Les colosses doivent gagner en agilité, et répondre à de nouvelles manières de consommer.

Les PME à la traîne

Au milieu, se trouvent les PME traditionnelles. Ce type d’entité représente 99.8% du tissu d’entreprises en France (3.1 millions de TPE et PME) et réalisent chaque année 1 300 Milliards d’euros de chiffre d’affaires.

Or, selon une étude de la BPI, 40% des chefs d’entreprise ne se sentiraient pas concernés par la transformation digitale et n’auraient donc même pas envisagé une quelconque initiative portant sur le sujet.

Un chiffre encore plus troublant ressort de cette étude :

87% des dirigeants ne feraient pas de la transformation digitale une priorité stratégique pour leur entreprise.
— BPI Le Lab

Plusieurs raisons peuvent expliquer cette faible sensibilité :

• Manque de temps : dans une PME, un chef d’entreprise peut être préoccupé et occupé par des tâches plus opérationnelles (surtout dans les PME de petite taille).
• Compétences internes : manque de compétences internes qualifiées dans le numérique.
• Résistance au changement : en plus des facteurs individuels liés à la sensibilité de chacun face au changement, une transformation peut-être considérée par les employés comme inutile face à l'énergie, au temps, aux efforts à fournir et l’attention nécessaire pour mener à bien le projet.
• Complexité du sujet : il s'agit là de la raison la plus couramment évoquée par les chefs d’entreprise (PME) lors d'une enquête menée par BPIFrance Le Lab.

Les questions techniques, d’ingénierie numérique, et leur image complexe semblent être le plus gros frein à l'initiative de la transformation digitale au sein des PME.

^ La transformation digitale peut donc être abordée comme un sujet très complexe, couteux, et subalterne.

Transformation numérique : démystifier la partie technique

Il est important que la transformation digitale ne soit pas abordée sur le plan purement et uniquement technologique pour un chef d'entreprise.

Les patrons et décideurs doivent éliminer ce caillou dans leur chaussure et se concentrer sur ce que peut ou pourrait réellement et concrètement apporter une transformation digitale au sein de leur entreprise.

Trois points principaux :

• Le client : quelle est sa place, comment l’aborder, que veut-il…
• L’organisation interne : Redéfinition des processus, nouveaux canaux de communication, méthodes de vente…
• Business model : Nouvelle offre, nouveaux canaux de distribution, nouveaux prix...

En sommes, les opportunités que peut apporter la technologie digitale pour dynamiser, pousser la croissance, accroître la rentabilité, l'efficacité, et pérenniser l'entreprise.

La technologie n’est qu’un moyen, un soutien pour atteindre les nouveaux objectifs définis.