[Dans les coulisses] Rencontre avec Frédéric Suire, lead developer JS chez WanadevDigital

Depuis sa création en 2009 l’agence n’a cessé d'ajouter des cordes à son arc. Nous avons échangé avec Frédéric Suire, lead developer JS chez WanadevDigital sur ses journées, ses projets, son équipe.

Qui es-tu ? Peux-tu nous présenter ton métier ?

Je m’appelle Frédéric (ça se prononce «Fred»), et je suis lead dev JS sur un morceau de Kazaplan (ndlr : un projet développé chez WanadevDigital). J’essaie aussi de fédérer les développeur JS de Wanadev autour d’un projet open source à base de web components ; enfin, juste celles et ceux de Kazaplan pour le moment, le temps de finaliser une première version.

Comment parles-tu à ta famille et à tes amis de ce que tu fais ? Comment expliquerais-tu ton métier à tes parents ?

Je suis passé par plusieurs stratégies tout au long de ma vie (il parait que je suis vieux, pour un dev). Celle que j’utilise depuis quelques temps déjà consiste à ne pas parler de mon métier, mais de la finalité du projet sur lequel je suis. Actuellement, ça donne : « Je suis développeur sur Kazaplan. C’est une application web qui te permet de faire des plans de maisons ou d’appartements en 3D très facilement et gratuitement ». Et suivant à qui je m’adresse, je peux même parler de « site internet » plutôt que d’application.

Comment s’organisent tes journées chez Wanadev ? Une journée type ?

J’arrive pour le daily à 9h30. La plupart du temps, presqu’à l’heure. Ensuite, je partage un petit moment convivial en salle de pause pour me faire mon thé fumé quotidien, que certain·e·s ici osent appeler du « thé au tabac ». Je leur en veux presque pas parce que la blague est drôle. Comme c’est l’été en ce moment, j’en profite pour également préparer du thé glacé. Je le distribue dans les bureaux parce que peu de gens vont s’en servir d’elleux-mêmes, et j’en refais deux ou trois fois dans la journée (oui, je suis théinomane au dernier degré).

Après: boulot ! En tant que lead, j’ai des journées assez variées où je partage inéquitablement mon temps entre diverses réus, du code, du « mentoring » (il paraît que ça se dit comme ça) et de la merge request. En gros. Ce qui fait que chaque journée est différente, et c’est chouette.

Vient ensuite l’heure du repas. En ce moment, nouveaux locaux et nouvelle adresse oblige, je découvre tous les jours ou presque un super truc à manger. L’après-midi se passe ensuite comme le matin, à base de tâches variées… Jusqu’à la fin de la journée où, si mon emploi du temps post-boulot le permet et que l’occasion se présente (et elle se présente souvent), je vais vider une ou deux petites pintes avec les collègues motivé·e·s.

Comment te formes-tu ?

Je pars généralement d’un article que j’ai lu ou d’une discussion entre collègues et je tente de coder un petit truc autour, chez moi généralement (j’arrive pas à faire ça au boulot dans la mesure où je suis souvent interrompu par quelqu’un qui a besoin d’aide, ou tout simplement parce que j’ai du boulot). Une problématique rencontrée pendant une session de code (par moi ou quelqu’un d’autre, d’ailleurs) peut aussi être un bon point de départ. Sinon, deux fois par an, à la sortie de « State of JS » et « State of CSS », je me prends plusieurs soirées d'affilées pour découvrir tout ce que je ne connaissais pas qui m’a été présenté par ces sondages. Sauf ce qui concerne le CSS in JS. Rien que l’idée me dégoûte. Ça me fait penser à des trucs horribles, comme un Mars pané puis frit.

Ce que tu détestes faire ?

Je déteste faire toujours la même chose. Et me lever tôt, aussi. C’est insupportable.

Dans ta mission, pour quels besoins professionnels devrais-je venir te voir ?

Dans le cadre de ma mission, pour tout ce qui touche de près ou de loin à du JS, front ou back !

Comment tires-tu de la satisfaction dans ton job ?

En vrai, de plein de manières. En terminant un truc un peu badass, quand mon ou ma client·e est content·e, quand j’ai aidé quelqu’un et qu’iel en a été satisfait·e, quand j’arrive à placer des mots comme « iel », quand j’arrive à faire passer des tickets techniques en sprint planning, quand je prend un bon repas avec des collègues, quand j’apprend un truc nouveau… Bref, de plein de manières.

Peux-tu nous parler d’un projet sur lequel tu as travaillé qui te tient à cœur ?

Un seul ? 😢 Eh bien je vais parler de Little Corner (nom temporaire). C’est un projet qui est né en réaction à l’horrible Vuetify en particulier, et aux libs de components web en général. Ces choses-là sont, je trouve, dépendantes d’un framework tiers (ce qui limite le partage d’un composant, comme par exemple sur Kazaplan, qui se compose de plusieurs sous-projets sous des frameworks différents — pour des raisons historiques — mais qui partage la même identité graphique) ; mais aussi pas forcément évidentes à configurer et difficile à restyler (suivant les composants). Vous l’aurez deviné, Little Corner a pour but de dépasser ces problématiques. Et ce qu’il y a de plus chouette, c'est que si on y arrive on le sortira en open source !

Qu’est ce que tu aimes faire pendant ton temps libre ?

J’aime, en vrac: coder (quelle surprise !), faire à manger, manger, jouer de la musique (même si c’est moins vrai depuis un an, les séquelles de mon crash à vélo étant toujours gênantes), être sur l’eau ou dans un bois, jouer à un jeu vidéo (mais j’aime que des jeux que la plupart des gens trouvent ennuyant, comme Kerbal Space Program), regarder des documentaires ou de la vulgarisation (tout sujets, je suis pas difficile), passer du temps avec les copain·e·s/la famille, lire des BD et que sais-je encore. Ah, il faudrait que j’aime faire du sport, aussi.

Qui est arrivé en premier: l'œuf ou la poule ?

L’œuf. Le premier ayant été pondu par une archéo-poule. Possiblement sur un archéo-mur, picotant de l’archéo-pain dur.

Un truc que t’as appris et qui t’en bouche un coin ?

Un seul ? 😢 Le prix de la petite épée ridicule qui va avec le costume des académicien·e·s.

Si tu devais avoir un superpouvoir, ça serait quoi ?

Un seul ? 😢 Dans ce cas, j’aimerais pouvoir arrêter le temps. Spécifiquement ¼H avant que le réveil ne sonne.

Le mot de la fin ?

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